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Voir nos départs garantisL’Inde du sud de par son ouverture sur l’océan est propice au mélange des cultures avec les autres continents, et ses habitants sont le résultat d’une grande diversité. S’il est facile d’identifier les différentes ethnies par état et selon leur langue, des subtilités existent également en leur sein.
Malayali, Kannada, Tamil, Telugu sont tous du groupe des Dravidiens partageant une histoire et des racines communes dans la langue tout comme le latin pour les langues européennes. Le terme désigne les peuples non aryens et non himalayens en Inde, parlant des langues dravidiennes. Vingt-six langues dravidiennes sont recensées et parlées par plus de 250 millions de personnes.
Dans la région du Nilgiri au Tamil Nadu à la frontière du Karnataka et du Kerala, Badaga est l'une des communautés uniques qui possède son propre ensemble culturel riche de traditions et de coutumes. On peut en rencontrer un bon nombre d’entre eux dans les villages d'Ooty. Badagar vient du mot vadugar qui signifie nordiste. C’est un peuple agricole et de loin le peuple le plus important et prospère de la région vallonnée, même si beaucoup ont émigré dans les villes de la région et tirent un revenu d'un emploi urbain. Les Badagas ont un conseil communautaire bien organisé appelé Badaga Sangam. Ils cultivent différents types de légumes, de thé et de café. Dans la hiérarchie sociale, ils sont placés plus haut que les communautés Toda, Kota et Kurumba. Ils sont hindous et appartiennent au groupe Shaivite. Ils adorent des divinités de grandes et petites traditions, telles que Ganapati, Sub-ramanya, Krishna, Hittiamma et Mahadeswaran.
Les Maharathis, de langue indo-ayrienne, occupe l’état du Maharashtra mais sont aussi présent au Keranataka ainsi qu’au Tamil Nadu, notamment à Thanjavur avant l’arrivée des colons anglais. Dans des temps plus anciens (cf. Histoire de l’Inde du sud) les hébreux qui font commerce avec les Dravidiens viennent s’installer et se joignent avec la population locale donnant naissance aux juifs de Cochin dont il reste aujourd’hui quelques familles.
Plus tard l’arrivée des Européens va créer un brassage culturel important. Les portugais, très présents à Goa et Cochin, s’installent et c’est à Goa que le métissage le plus important apparaît, désigné comme indo-portugais. Même principe avec les anglais. Avec une population estimée à 2 millions d’individus pendant l’occupation anglaise, beaucoup ont émigré depuis les pays du Commonwealth, ils sont une communauté à part entière encore aujourd’hui.
Bien que proches géographiquement, les différences culturelles sont nombreuses entre ces peuples. On peut notamment citer celles entre le Maharastra et les autres états plus au sud. En effet, si la civilisation Dravidienne a créé un groupe presque homogène dans les Etats du Karnataka, du Tamil Nadu et du Kerala, le Maharashtra, de son côté, constitue une civilisation singulière. C’est notamment l’arrivée par le nord des groupes indo-aryens et de la culture musulmane qui va marquer certains états, comme Hyderabad qui restera une des capitales culturelles musulmanes. Aurangabad, près de Mumbai, en est un autre exemple puisque la langue du Mahastra peut s’apparenter à l’Hindi, mais est appelé Mahrati. Même si l’hindouisme est très présent dans cet état, notamment avec les sites d’Ellora et d’Ajanta, le bouddhisme fit une percé importante du 6ème et au 8ème siècle, puis peu après au Tamil Nadu.
L’hindouisme est suivi majoritairement dans ces états mais des rites et des célébrations différencient les cultures même proches. Au Tamil Nadu d’important centres comme Kanchipuram ou le temple de Madurai le Sree Minakshi célébrent Shiva. Au Kerala on peut admirer le Katakali, danse traditionnelle, ou encore l’impressionnant Theyam, rituel mettant en transe le danseur. Ces traditions sont encore très vivaces et ont leur place dans les festivités locales.
A Goa la prédominance portugaise a largement pris part à la vie culturelle de ce petit état et il n’est pas rare de rencontrer des Goati avec des noms de famille portugais. Au Kerala, le christianisme a influencé les moeurs, tandis que le Tamil Nadu, le Karnataka et Telegunu ont été « épargnés » par ces influences venues de l’ouest.